Juliette Binoche naît à Paris le 9 mars 1964, d'un père metteur en scène et sculpteur, Jean Marie Binoche, et d'une mère comédienne et professeur de lettres, Monique Stalens, qui anime un atelier d'art dramatique au sein de son collège.
Juliette a quatre ans quand ses parents divorcent, et connaît la pension quelque temps. Elle a une soeur aînée de deux ans plus âgée, Marion (aujourd'hui photographe), et vit le meilleur de son enfance à Mondoubleau, dans le Loir-et-Cher, en pleine nature. Elle s'y découvre notamment une passion pour les arbres et les animaux. L'école offre moins de lieux d'expression à sa vitalité.
Elle trouve davantage de liberté au théâtre, plus tard, parmi les élèves de sa mère, dans des emplois d'abord essentiellement masculins, ou bien en éclairagiste et en costumière.
La jeune fille est au lycée quand elle revient à Paris. Elle nourrit ses premières ambitions artistiques, joue Le malade imaginaire de Molière et monte "Le roi se meurt", d'Eugène Ionesco.
Elle s'inscrit au cours de Jean-Pierre Martineau, au Conservatoire du Xème arrondissement (de même qu'au Conservatoire du IIème arrondissement).
Son bac en poche, elle rejoint le cours Véra Gregh, entre au Conservatoire National d'Art Dramatique puis apparaît à la télévision dans "Dorothée, danseuse de corde" de Jacques Fansten, en 1982, tout en continuant d'exercer divers petits boulots.
Diplômée de l'École Nationale d'Art Dramatique de Paris, elle n'apparaît qu'un instant dans Liberty Belle de Pascal Kané (1982) et Le meilleur de la vie de Renaud Victor (1983), mais Je vous salue Marie de Jean-Luc Godard (1983) et La vie de famille de Jacques Doillon (1984), lui offrent de belles scènes à défendre et lui permettent de "jouer à tout prix" face à deux cinéastes confirmés.
Juliette tourne Fort bloqué pour la télévision, de Pierrick Guinard (1983), puis la comédie Les nanas de Annick Lanöé (1984), le polar Adieu blaireau de Bob Decout (1984), et diverses publicités pour subvenir à sa sécurité financière, dont un fameux spot télé pour Chamallows, dans lequel elle s'exerce à la diction tout en savourant les fameux bonbons.
Mais c'est André Téchiné qui la révèle véritablement au public et à la profession en 1985, dans Rendez-vous, avec Lambert Wilson. Sa remarquable prestation lui vaut les honneurs du Festival de Cannes et sa première nomination au César de la meilleure actrice.
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