Qui s'est introduit chez Ségolène Royal le 27 juin 2008, et dans quel but ? Un an de recherches n'a pas permis de répondre à ces questions.

Aujourd'hui, malgré de nombreux moyens mis en œuvre pour faire avancer le dossier, la principale (et seule ?) piste suivie par les enquêteurs semble être l'arrestation, en Suisse, d'une femme suspectée de plusieurs vols avec effraction, et dont les empreintes digitales auraient été retrouvées sur les lieux de la première intrusion dont a été victime Ségolène Royal, en 2006.

Pourtant, l'affaire a particulièrement mobilisé les enquêteurs. Le journaliste du Monde Gérard Davet détaillait, le 5 mai 2009, les "grands moyens" déployés "pour le fric-frac chez Ségolène Royal". Quant à l'avocat de Ségolène Royal, Jean-Pierre Mignard, joint par @si, il reconnaît également le sérieux des enquêteurs, soulignant que "les fonctionnaires de police ont été irréprochables."

Si aucun objet n'a été volé, l'appartement de la dirigeante socialiste a manifestement été fouillé. Des documents informatiques ont-ils été dérobés ? "Dès le 30 juin, les policiers de la brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti) rendent leur rapport : "Aucune ouverture, manipulation ou altération de fichiers" n'a été relevée sur les ordinateurs de Mme Royal", annonce Davet.

En l'absence de vol, l'intrusion pouvait-elle avoir pour but de surveiller la dirigeante socialiste ? Le journaliste détaille encore : "Le 2 juillet, les experts de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) viennent inspecter l'appartement, à la recherche d'éventuels micros. Ils signalent n'avoir "découvert aucun élément étranger"."

Une piste un peu plus concrète fait irruption le 3 juillet, lorsque des empreintes digitales sont retrouvées. Las, elles ne font pas avancer l'enquête : "Le 17 juillet, une concordance est trouvée : ces traces digitales correspondent à celles d'Aurélie J., l'employée de maison de Mme Royal. Sans qu'elle soit mise en cause". 

La piste suisse

Faute d'éclaircir le mystère de l'effraction de juin 2008, la justice française a sensiblement avancé dans l'enquête sur celle intervenue deux ans plus tôt, en août 2006, dans ce même appartement de Boulogne Billancourt. Comme en 2008, rien n'avait été volé. Comme en 2008, des empreintes digitales avaient été retrouvées. Et cette fois, elles ont révélé quelque chose d'intéressant : elles correspondraient aux empreintes d'une certaine Slada S., jeune femme d'origine serbe, suspectée de vols avec effraction en Suisse.

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